•Accueil
Présentation
•Équipes
- Littérature et Idée
- Mythopoétique
- Poétique du récit
- Musique et littérature
Séminaires de recherches
Séminaires de master
Calendrier des manifestations
Publications
Membres
Doctorants- thèses
 
Abonnement à notre
lettre d'informations
e-mail :
 

• Séminaire

MODERNITÉS ANTIQUES
La littérature occidentale (1910-1950) et les mythes gréco-romains

Vendredi 9 février, à 10h, salle des conférences du bâtiment B

Au tournant des années 20-30, à propos de l’Orphée de Cocteau et de l’Œdipe de Gide, W. Benjamin remarquait la « modernisation » par « de grands artistes, ou du moins des artistes réfléchis » (Picasso, Stravinsky, Cocteau…) des œuvres du passé, particulièrement des « œuvres grecques », et discutait le label de « néo-classicisme » qui leur était attribué.

De fait, la première moitié du XXe siècle a vu un incontestable développement des reprises et réécritures de grands mythes gréco-romains, en même temps que s’affirmaient les avant-gardes. Le théâtre n’est pas seul concerné, mais aussi la prose romanesque et la poésie. Parler à propos de ces textes de « néo-classicisme », comme on le fait couramment, semble impliquer que ce recours à l’antique serait une réaction, voire un réflexe « d’arrière-garde ». Or cette production présente une diversité très grande, et a souvent constitué au contraire le support de remises en question radicales des catégories narratives ou poétiques comme dans le cas des Mamelles de Tirésias d’Apollinaire, de Ulysses de Joyce, de The Waste Land de T. S. Eliot pour ne citer que quelques exemples. Les enjeux esthétiques de ces œuvres restent à définir à l’échelle non seulement des littératures nationales, mais dans l’ensemble du monde occidental.

Ils ne peuvent l’être que si sont prises en compte en même temps les implications idéologiques et philosophiques de ce même phénomène. La Grèce dans l’Allemagne nazie, Rome dans l’Italie fasciste, le « mythe » et le « sacré » dans la pensée de leurs théoriciens ne revêtent évidemment pas les mêmes significations que pour des défenseurs de l’humanisme et de la démocratie. Et l’on ne peut plus parler de la même façon de Dionysos, d’Apollon et d’Œdipe après Nietzsche et Freud.

Quelles idées de l’homme, de la cité et de l’art sont en cause et en jeu lorsque des modernes reviennent à la matière des mythes antiques ? Telles seront les questions posées dans ce séminaire de recherches.

Littérature et Poétique comparées - Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, UFR LLphi, Bât. L, 200 avenue de la République, 92001 Nanterre Cedex